L’histoire du groupe

L’histoire du groupe – Période Yog-Sothoth

Le 20 juin 1993 est le vrai début de Closedown avec l’arrivée d’Elric, qui a immédiatement commencé à contribuer, que ce soit avec ses solos ou ses riffs de guitare.
On joue alors sous le nom de Yog-Sothoth.
Ce jour-là, nous avons revisité 4 morceaux existants composés par Phil et mis sur pied les bases de 2 nouvelles
compos proposées par Elric. Ce sont que des versions assez basiques, sans intro, break ou outro, mais c’est bien assez pour une seule journée de répète !
On a assuré le lendemain la Fête de la Musique, en jouant plusieurs sets à la suite devant la pizzéria La Royale, Place du Marché à Poitiers (Vienne – 86).

21 juin 1994, toute première Fête de la Musique.

Pendant cette période Yog-Sothoth, on cherche notre style, on s’égare un peu du côté indus ou techno, mais surtout, on compose beaucoup, Elric s’étant très impliqué dès le début. Il a apporté une dynamique de créativité et une touche mélodique qui nous faisaient jusqu’ici défaut.

Il faut savoir que nous avions dès le départ des influences très disparates :
Phil : cold wave, punk
Manu : hard rock 80’s/90’s, cold wave (et thrash/metal plus tard)
Pablo : rock 70’s, hard rock, blues (il ajoutera le thrash et le metal par la suite)
Elric : punk, cold wave, hardcore et culture hendrixienne tirant des éléments du jazz pour l’utiliser dans le rock

Début 1994, on enregistre une première démo dans notre salle de répète, avec les moyens du bord, à savoir une “mixette” 6 pistes qu’on envoyait dans un magnéto-K7. 2 pistes pour la batterie, une pour chaque guitare, une pour la basse et la dernière pour le chant.
2 compos n’ont pas dépassé le stade des répétitions et ne sont donc pas sur cette démo, ni sur les autres.
Il s’agit :
– d’une version punk de l’Île aux enfants, proposée par Elric en réponse à la version techno de cette même chanson qui passait à la radio à cette époque
– et d’un vague morceau techno/rap initié par Manu, qui reprenait un thème techno du moment (en 1994).

Closedown en répète à l’école de musique Syrinx.

L’histoire du groupe – Période Blow Your Mind

Cette première démo, pas très satisfaisante au final, nous fait prendre conscience qu’il est nécessaire de retravailler ces compos en profondeur : elles sont trop basiques, sans intro et/ou breaks et la fin ressemble plus à une jam/impro qu’autre chose.
On s’attache donc à bosser sur les rythmes et les breaks, voire les structures des compos. Et on change de nom pour Blow Your Mind, tant qu’à faire.

Nous composons aussi quelques nouveaux titres durant cette période, mais moins qu’au début, le remodelage des compos existantes étant notre priorité.
Si bien qu’en 1995, on dispose d’une bonne douzaine de morceaux, qu’on a travaillé en détail et pas mal testé en live, dans les bars et les cafés locaux ou de petites salles de concert comme le Caveau sous Blossac ou le Confort Moderne.

On a donc enregistré une seconde démo de façon un peu plus élaborée, grâce à un ami, Aurélien, qui nous a procuré une salle (dans le petit village de Smarves), où on pouvait jouer tant qu’on voulait à n’importe quelle heure sans déranger personne, et un enregistreur DAT.Nous disposions cette fois-ci de plus de pistes, soit 5 pour la batterie, une pour la basse, une pour chaque guitare et une pour le chant et les choeurs.
Toujours avec la mixette (batterie et basse), envoyée dans une petite console 4 pistes, les 3 pistes restantes étant donc pour les guitares et le chant, le tout envoyé dans le DAT.

Elric à l’IUT de Bourges (1995)
Le reste du groupe se prépare à jouer.

L’histoire du groupe – Période Closedown

Nous venions de composer Alone, juste avant d’enregistrer la seconde démo.
Et à bien la réécouter, on se rend compte que cette nouvelle chanson tranche sur le reste de notre répertoire : elle est plus aboutie, plus travaillée, mais aussi plus cohérente. En bref : c’est l’émergence de notre propre style de musique.

C’est là, pendant l’enregistrement à Smarves, que Manu arrive avec une ligne de basse dans le même genre, mais qui ressemble trop à une ligne existante. On retravaille ça tous ensemble, pour aboutir à Underground, basée sur ce riff de basse lourd et obsédant qui s’oppose à des guitares limite dissonantes.
C’est le point de départ d’un nouveau style de composition, qui montre qu’on a fini à la fois par digérer nos influences respectives et par gagner en maturité (et en technique aussi, à force de jouer).

Phil arrive alors avec 2 nouvelles bases, qui deviendront Apart World et Face une fois qu’on aura tous bossé dessus. C’est d’ailleurs cette unité qui signe le style du groupe, on travaille vraiment ensemble sur chaque partie, break ou refrain de chaque morceau qui est disséqué, modifié, rejoué… jusqu’à ce que le résultat soit conforme à nos attentes.
Nous changeons également de nom, une fois de plus, pour “Closedown”, en hommage à un morceau de The Cure, qui était une des influences du groupe. Une dernière création, Newspaper, vient compléter ces nouveaux morceaux et nous voilà prêts à enregistrer une nouvelle démo (qui sera la dernière, même si nous ne le savons pas encore).

Closedown au Caveau sous Blossac (Poitiers, Vienne), probablement en 1995.

On s’entasse donc pendant 3 jours dans une salle de répète du Confort Moderne pour enregistrer cette maquette qui comportera finalement 6 titres : lors de cette session, on a commencé à bosser sur une nouvelle compo dans la lignée du reste, si bien que malgré ses imperfections et sa durée plutôt courte, on l’inclut dans la démo.
Cette fois-ci, on a loué une console de mixage et des micros dignes de ce nom, ce qui fait qu’on n’est plus limité par le nombre de pistes et qu’on aura enfin un son d’une qualité appréciable.
Cette démo sera ensuite envoyée à plusieurs maisons de disques fin 96, mais aucune n’a été convaincue de notre
potentiel.

En mars 1997, Phil nous a annoncé qu’il commençait une carrière dans la gendarmerie, et, ne connaissant pas son
affectation, ni s’il aurait du temps pour la musique, il préférait quitter Closedown. Nous avons très brièvement envisagé de continuer sans lui, mais c’était impossible.
C’était donc la fin d’une belle aventure de quasiment 4 ans.